L’Croulant a l’cul dans l’sable, et puis les mains dans l’sable aussi.
Y réfléchit comme un con qu’y est, parce qu’y a vu. Y a vu.
A la dernière lune, y s’était occupé à r’pérer des vieilles bouteilles d’flotte, à moitié enterrées dans l’sable. Il avait réussi à en chopper 3 d’pas loin d’un litre cinq chacune, c’quand même pas mal pour ce soiffard d’désert. Pour ça, pas b’soin d’réfléchir : s’éloigner des zautres, s’assoir en tailleur, en position « médition » et lancer l’sonar en route, r’ssentir les gouttelettes d’eau qui n’attendent que lui.
Pour c’te lune, il a pas besoin d’aller chercher d’l’eau dans l’désert.
Assis sur l’cul, il enfonce ses mains dans l’sable dégueulasse.
Faut pas croire qu’ce désert soit un désert d’vrai sable fin, c’un désert d’poussière surtout. Qui fait soif au gosier. Une poussière qui s’infiltre partout, qui crade tous les plis et r’plis d’son corps.
Mais bon, c’quand même du sable quoi.
Alors y joue avec, y a rien d’autre à faire tout’ façons. Et pis ca l’occupe surtout quand y réfléchis.
Il aime pas réfléchir l’vieux. Alors pour éviter d’réfléchir qu’y réfléchit, ben y s’occupe dans l’sable comme un con qu’y est en y plantant ses mains.
Y essaye de pas trop réfléchir, mais c’plus fort que lui : y a les images, qui défilent encore et encore, inlassablement. Y a vu.
Ca a pas duré longtemps. Une brève demi-seconde y a vu. Y a vu un ptit clin d’œil pour lui. Derrière l’clin d’œil y avait blondinette.
Y s’est d’abord r’tourné, pour voir l’saligaud qui lui plaisait à la blondinette mais y avait personne derrière lui. Il a regardé d’nouveau la blondinette mais y avait plus d’clin d’œil, elle regardait plus vers lui et la seule chose qu’il a trouvé malin d’faire c’est … ben … d’plonger ses mains dans l’sable.
Faut pas croire, l’Croulant l’est pas sénile non plus, fin bon, y sait s’tenir quoi.
‘Fin, c’est pas qu’y sait pas s’tenir, mais si y bondit sur blondinette, il a bien vu qu’elle était bien vive la p’tite. Et quand même bien costaud derrière tout ça, y s’retrouverait bien vite à bouffer du sable, d’la poussière et plein d’aut’ saloperies.
Mais si ça s’trouve, il a ptete mal vu, normal avec cte vue qui baisse. Il s’imagine des choses, là ces histoires d’rationnement, ça lui a quand même pas mal tapé sur la santé.
Et sa santé d'son cerveau, ben y doit plus rester grand-chose aux fils des saisons, alors même si y a plus d’saisons, faut bien qu’y s’méfie de c’qu’il a bien pu voir. Ou imaginer.
Y réfléchit comme un con qu’y est, parce qu’y a vu. Y a vu.
A la dernière lune, y s’était occupé à r’pérer des vieilles bouteilles d’flotte, à moitié enterrées dans l’sable. Il avait réussi à en chopper 3 d’pas loin d’un litre cinq chacune, c’quand même pas mal pour ce soiffard d’désert. Pour ça, pas b’soin d’réfléchir : s’éloigner des zautres, s’assoir en tailleur, en position « médition » et lancer l’sonar en route, r’ssentir les gouttelettes d’eau qui n’attendent que lui.
Pour c’te lune, il a pas besoin d’aller chercher d’l’eau dans l’désert.
Assis sur l’cul, il enfonce ses mains dans l’sable dégueulasse.
Faut pas croire qu’ce désert soit un désert d’vrai sable fin, c’un désert d’poussière surtout. Qui fait soif au gosier. Une poussière qui s’infiltre partout, qui crade tous les plis et r’plis d’son corps.
Mais bon, c’quand même du sable quoi.
Alors y joue avec, y a rien d’autre à faire tout’ façons. Et pis ca l’occupe surtout quand y réfléchis.
Il aime pas réfléchir l’vieux. Alors pour éviter d’réfléchir qu’y réfléchit, ben y s’occupe dans l’sable comme un con qu’y est en y plantant ses mains.
Y essaye de pas trop réfléchir, mais c’plus fort que lui : y a les images, qui défilent encore et encore, inlassablement. Y a vu.
Ca a pas duré longtemps. Une brève demi-seconde y a vu. Y a vu un ptit clin d’œil pour lui. Derrière l’clin d’œil y avait blondinette.
Y s’est d’abord r’tourné, pour voir l’saligaud qui lui plaisait à la blondinette mais y avait personne derrière lui. Il a regardé d’nouveau la blondinette mais y avait plus d’clin d’œil, elle regardait plus vers lui et la seule chose qu’il a trouvé malin d’faire c’est … ben … d’plonger ses mains dans l’sable.
Faut pas croire, l’Croulant l’est pas sénile non plus, fin bon, y sait s’tenir quoi.
‘Fin, c’est pas qu’y sait pas s’tenir, mais si y bondit sur blondinette, il a bien vu qu’elle était bien vive la p’tite. Et quand même bien costaud derrière tout ça, y s’retrouverait bien vite à bouffer du sable, d’la poussière et plein d’aut’ saloperies.
Mais si ça s’trouve, il a ptete mal vu, normal avec cte vue qui baisse. Il s’imagine des choses, là ces histoires d’rationnement, ça lui a quand même pas mal tapé sur la santé.
Et sa santé d'son cerveau, ben y doit plus rester grand-chose aux fils des saisons, alors même si y a plus d’saisons, faut bien qu’y s’méfie de c’qu’il a bien pu voir. Ou imaginer.