Chaud … chaud … la chaleur du sable, cuisson de la plante des pieds et soleil aveuglant.
L’Croulant y traîne sa carcasse depuis plusieurs lunes, il les compte même plus, à quoi qu’ça lui servirait d’rédiger ses mémoires, pour que dans 200 ans, une fois mort, enfin son génie soit r’connu ?
Il a plus d’médoc, il a plus de boustifaille, la rosée du matin lui suffit à peine et vla tit pas qu’il a des visions maintenant. Keske c’est qu’ce truc là bas, jamais tranquille dans c’désert.
Y traine la patte, les yeux fixés sur la masse. Même pas une mouche pour vrombir dans l’air, même pas un serpent à sonnette pour lui signifier qu’il est toujours en vie.
L’truc là, ben c’est un corps, encore chaud, fumant, avec d’la bonne viande bien fraîche.
Le Croulant commence à baver sans ret’nue : Spa croyab’, j’hallucinions c’est le nowel avant l’heure, une bonne barback rien qu’pour moi, sniarf.
Il a pas grand-chose à perdre d’toute façon, un self comme ça, ça n’se refuse pas.
Le vieil édenté mord dans la chaire. Il a grave mal aux dents, mais le morceau choisi est très tendre : la cuisse. Le sang lui coule le long du menton, mais y s’en fout, l’plus important c’est la viande.
Y s’bâfre.
Y s’bâfre encore.
Et au ptit matin, ben y s’bâfre plus. Il empoche le reste, il estime à 3 ou 4 kilos le prélèvement. Toute façons, le reste c’que des friandises. Pas la place de l’prendre.
Repus, y r’prend la route, digère en marchand, en s’marmonnant des bribes de jadis :
Ils étaient quinze sur le coffre du mort
Oh hisse et une bouteille de rhum !!!!
L’Croulant y traîne sa carcasse depuis plusieurs lunes, il les compte même plus, à quoi qu’ça lui servirait d’rédiger ses mémoires, pour que dans 200 ans, une fois mort, enfin son génie soit r’connu ?
Il a plus d’médoc, il a plus de boustifaille, la rosée du matin lui suffit à peine et vla tit pas qu’il a des visions maintenant. Keske c’est qu’ce truc là bas, jamais tranquille dans c’désert.
Y traine la patte, les yeux fixés sur la masse. Même pas une mouche pour vrombir dans l’air, même pas un serpent à sonnette pour lui signifier qu’il est toujours en vie.
L’truc là, ben c’est un corps, encore chaud, fumant, avec d’la bonne viande bien fraîche.
Le Croulant commence à baver sans ret’nue : Spa croyab’, j’hallucinions c’est le nowel avant l’heure, une bonne barback rien qu’pour moi, sniarf.
Il a pas grand-chose à perdre d’toute façon, un self comme ça, ça n’se refuse pas.
Le vieil édenté mord dans la chaire. Il a grave mal aux dents, mais le morceau choisi est très tendre : la cuisse. Le sang lui coule le long du menton, mais y s’en fout, l’plus important c’est la viande.
Y s’bâfre.
Y s’bâfre encore.
Et au ptit matin, ben y s’bâfre plus. Il empoche le reste, il estime à 3 ou 4 kilos le prélèvement. Toute façons, le reste c’que des friandises. Pas la place de l’prendre.
Repus, y r’prend la route, digère en marchand, en s’marmonnant des bribes de jadis :
Ils étaient quinze sur le coffre du mort
Oh hisse et une bouteille de rhum !!!!