Soleil Noir, Nuit Rouge

Weija a écrit:Remonter vers le nord. C'est là qu'ils se rejoindraient.
La rencontre du Noir, et de la Rouge.
Le campement du groupe serait signalé par un drapeau à tête de mort. La piraterie ne s'arrete pas à la ligne de rivage. Elle trouve aussi bien son sens sur l'eau que sur Terre. Surtout quand seule la survie compte.
Elle ferait autant d'accrocs à ses idéologies que nécessaire.

Elle s'était approchée de manière assez bruyante, volontairement. Une approche de nuit, c'était soit silencieux et mortel, soit attendue, et entendue.
Et du bruit, elle savait faire.

Veija avait été élevée au sein du même chantier naval que son père. Celui qui avait vu s'élever les ouvriers Polonais face à l'oppression du patronat. Celui qui avait vu Papa devenir chef d'état, et tenter de changer la face du pays.
Elle ne l'avait d'ailleurs connu que chef d'état. Puis elle avait pris sa suite. A la tête du Nouveau Solidarnosc. Et elle briguait le fauteuil présidentiel, quand tout ce merdier avait éclaté.

Veija avait rejoint le bunker présidentiel, sous la maison de son père. Des réserves, des livres, et Anton, le garde du corps. Anton n'était plus là à son réveil. Elle était seule.

Alors, en sortant du bunker, elle avait rassemblé quelques vivres, quelques livres, et s'était lancée dans ce désert qui recouvrait désormais l'ancienne Gdynia.

...

Quelques tentatives de contacts radio plus tard, après avoir tenté de rassembler des survivants, elle était tombée sur Telkran. Qui l'avait envoyé de prime abord vers la ville au nord.
Et elle avait tenté de le convaincre. Elle n'avait jamais vécu cachée, elle ne voulait pas commencer à le faire dans cette nouvelle vie qui s'offrait à eux.

...

Elle arriva en chantant vers le feu de camp et le drapeau. En chantant une vieille berceuse polonaise, pour se rassurer. Celle que sa nourrice lui chantait petite.

Dobrej nocy, i sza,
do bialego ¢pij dnia.
¢pij dziecino, oczka zmru¢,
¢pij do wschodu rannych zorz.

Mama za¢ b¢dzie tu
¢piewa¢ piosnki do snu.
Mama za¢ b¢dzie tu
¢piewa¢ piosnki do snu....

Les yeux se braquèrent sur Veija, ses formes et ses cheveux blonds couraient dans les lumières des flammes de l'âtre de fortune.

Cornélius a écrit:Pas tous les soirs qu'on voyait débarquer à la lueur des flammes une jeune femme aux formes plus que généreuses, en chantant une douce mélopée qui plus est. Comme quoi, le désert réserve toujours son lot de surprise!

Bien évidemment, après une telle entrée en matière, la nouvelle venue ne pouvait qu'être au centre des regards. Notamment celui de Cornélius, qui ne se gênait aucunement pour la détailler des pieds à la tête, en s'attardant particulièrement sur certaines parties de son anatomie, avec une plus qu'explicite lueur salace dans le regard.

-"Hey, r'gardez l'zouli zoziau qu'le vent du soir nous amène! 'vec un beau brin d'voix qui plus est!

Le vieil homme malingre se rapproche de la belle, collant son visage émacié au nez proéminent contre le sien, et lui infligeant au passage l'haleine fétide de celui qui considère "l'hygiène buccale" comme la dernière marque de la décadence citadine.

-"Alors ma zoulie colombine des blés, ça t'dirait pas d'rouccouler 'vec un fier et bieau rapace comme moué, pour sûr qu't'en meurt d'envie Gnihhhéhéhéhéhéé."

Weija a écrit:L'accueil était chaleureux, c'était deja ça.
Mais pour les effusions elle préférait attendre. Les hommes, elle connaissait plus que bien. Plutôt les tatoués, les gros bras, ceux qui sentent la sueur et la graisse, le métal et la douleur.

Alors les petits vieux qui sentent le fenec...

Merci pour l'accueil jeune homme. Mais sache qu'y a un test pour me plaire, et pour espérer plus de ma part. Faut tenir pus longtemps que moi à la vodka, ou au moins à un alcool aussi fort.
Entraine toi...et puis ça te désinfectera le cornet, camarade.

Elle se tourna vers le reste du groupe, assez souriante. Mais l'air assez ferme et décidée pour éviter de finir en esclave.

Je suis Veija, Vieja Walesa. Vous avez peut être entendu parler de mon père, si vous étiez en Europe avant le crash.

Veija marque une pause

Mais je pense qu'avant le crash...on s'en fout un peu non ?

Je viens de sortie mon cul d'un bunker. J'avais un homme avec moi, il a disparu. Sans doute sorti avant mon réveil.
Et je compte bien faire tout ce qu'il faut pour rester en vie, quitte à écraser quelques faces à coups de battoir.

Je pense pas que ce soit utile d'en dire beaucoup plus. Si ce n'est que c'est votre chef qui m'a invité à vous rejoindre.

Joakhim a écrit:Joakhim allonger a meme le sol, sa bouteil a moitier vide a coté de lui le cul bien planté dans le sable, regarda l'arrivée bruyante mais neanmoin charmante.

Le cornus a son habitude "attaqua" le premier la nouvel venue.

Puis il dit:
" pour sur je connaissait ton pere, enfin pas personnellement, mais y'as bien longtemps sont gouvernement a mis mon bateau en cal seche , pour cause de non respect des proratat de mes couille sur les echange commerciaux, et comme quoi on foutait la merde sur ses colonie..."
Reflechi un instant, pusi continua
" mais pour sur de ce que t'été on en a rien a raillé ma dame, mais que t'es la bienvenu, et de mon nom j'me nomme Joakhim, que j'ai bien barouder dans l'coin, et qu'on est bien contente de voir encore une bochcevilk dans les parage.

donc comme tu peu le voir le cornu et moi c'est nous qui somme les plus vieux pis les moin con, not' c hef c'est le telk , mais tu le connais deja et meme qu'iol a dit qu'yavais une sacré suceuse qu'allait rameener son cul et secouer ses sacro-sainte miche aud-sous nos nez"...
pour quer qu'il avait pas menti le capt-ain

Weija a écrit:Se tournant vers Joakhim.

J'crois que je vais devoir refaire ton éducation mon gars.
Les colonies de la Pologne, je sais pas ou tu les as vu.
Alors à moins que t'exercais la piraterie en mer Baltique, et de mémoire d'ouvriere des chantiers navals j'en ai jamais vu, je crois que tu confonds avec un autre. Et dis plus jamais de mal de mon père. J'en ai étouffé plus d'un entre mes seins...

La Pologne était communiste, je suis communiste. Mais laisse le Bolchévisme aux ruskoffs.

Alors pour toi, avant que je t'en taille une, y'aura un régime spécial: boire plus que moi, et raconter moins de conneries...

Elle ne se démontait pas. Sa grande gueule la désservirait, mais sur les docks, y'avait que comme ça que tu avais droit au respect. Donner son cul, ou ouvrir sa gueule, elle avait fait son choix.

Joakhim a écrit:"Pour sure qu'j'y ai bourlinguais dasn cte mer de mes deux, du temps j'allais pecher la morrue dans la mer du nord, ben d'fois on allais ce perdre entre ce beau pays qu'est la pologne et la suede."


Joakhim se le va, et marcha vers la demoizelle:

"mais pour ce qui concernais, ton pere, comme tout homme politique c'était un sacré connard, communiste ou socialiste capitaliste de mes deux... bien content qu'il soit tous crever ceux la... mais pour le bonheur de crever entre tes miches ma 'd'moizelle, je chierais dans sa bouche de mieux mieux."

buvant quelques gorgée de rhum il continua a parler:

"mais tout cela c'est l'passé ma bonne fille, c'que le monde il était , il l'est plus. maintenant , y'as nous et nous on vas prendre le pouvoir et boire jusqu'a en crever, et c'est pas toi ma bonne dame qui vas me faire fermer ma geule et arrété de dire des connerie.

alors au lieu de continuer a raconté des connerie comme quoi t'étéit une fille bien et tout et tou, pasque maintenant t'es plus rien, comme nous tous, tu vas bien gentiment lever ta bouteille et trinquer q notre rencontre qui je l'avoue s'annonce bien chaleureuse et plein d'entrain"

Cornélius a écrit:-"Gnihhéééhéhéhé

Jo t'oublies d'dire qu'le Telk nous avait prév'nu qu'c'était aussi une gueuleuse, et pour ça s'tait pas trompé non plus!

Tout doux Mam'z'elle, range tes griffes, nouz'aut' les ancêtres on t'taquine. L'Telkran y nous a prév'nu d'ton arrivée, alors y a pas d'lézard, t'as ta place réservée au chaud auprès du feu.

Cornélius se rassoit, ramenant sa cape autour de lui, ne laissant dépasser que son crane. Son air devient plus triste, et plus grave.

-"Bon, l'Cornélius y voit qu'tu as ram'né c'qui reste de Charli. C'est bien. Ca nous aurait embeté qu'il s'fasse bouloter par quelqu'un d'autre qu'nous.

Ce soir, nous allons bombancer à la mémoire d'un d'nos frères disparu, et faudra pas oublier d'garder une part pour Razmo pi Doudou.

Maint'nant, j'prierais tout l'monde de s'recueillir sur la mémoire d'Charli, pi d'le manger en silence, pasque faut savoir mett' les formes quand y faut.

Weija a écrit:Dans l'fond, vous avez raison. Le passé, c'est l'passé.
A la santé d'Charli que je ne connaissais pas, et au fumet d'sa viande!

Veija leve une bouteille de genievre en l'air, et en descent une rasade indigne d'une jeune fille de bonne famille.

Cornélius a écrit:L'ambiance du repas tendait à devenir queleque peu morose, alors que les restes de Charli finissaient de grésiller au dessus du feu.

Cornélius, emmitouflé dans sa cape d'où pendouillaient encore quelques plumes arrachées à on ne sait quels volatiles - et qui le faisait irrésistiblement ressembler à un vautour déplumé - tisonnait les dernières braises à l'aide de son poing ganté de griffes.

-"Et voila. On lui a rendu les derniers hommages au Charli. Fait un peu plus parti d'nous à présent Gnihhhéhéhéhéhéhé

Mais l'vieux Cornélius y voit qu'y a d'nouvelles têtes parmi nous pour remplacer les anciennes. J'voulions parler d'Kocheese et d'la Miss Weija. Et y s'dit qu's'rait grand temps d'faire un peu plus les présentations, 'stoire qu'tout l'monde soit au parfum.

Hors donc, vous v'la membres aux n'horaires, ç'veut dire qu'on r'garde vot' ponctualité pour voir si on vous garde ou pas pour ceusses qu's'raient pas culturé comm' l'vieux Cornélius, d'l'honorable club eud'gentlemens pirates qu'on appelle Soleil Noir.

Pour faire vite, sachez qu'on trimballe not' fraise d'puis un bon bout d'temps dans c'coin, et qu'on a été suffisament malins pour déjouer les pieges eudh'désert, et pour faire taire ceusses qui nous manquaient d'respect.

Not' chef c'est Telkran Ralgig. Tout l'monde écoute c'qui dit, vu qu'c'est lui qui commande. Ceusses qu'en font qu'à leur tête, beeeen... jette un regard appuyé vers les restes de Charli on s'offre un dernier banquet pour honorer leur mémoire... pour ceusses qu'on connait bien. Pour les autres, on est d'ja moins poli.

Maint'nant qu'vous voyez un peu la chanson, passons à des trucs plus réjouissants.

L'est possib' qu'a terme vous r'joingnez not' groupe, à voir si ça accroche ou pas. Not' devise: la fraternité. On surveille les arrières d'ces potes, et nos postes surveillent les notres. On laisse personne sur eulh'carreau, et chacun à droit à sa part d'bombance apres un bon pillage.

Parcque pour tout vous dire, on est pas 'xactement du genre à faire dans la dentelle et dans l'amour-du-prochain. Enfin si, on peut bien aimer les gens, ça dépend d'la sauce qu'les accompagne pour être honnête.

Bref, not' objectif c'est d'parcourir les dunes, sans attache hormis nos frères et soeurs, en obéissant qu'à une seule loi, la nôtre. On est pas d'genre à s'encrouter dans une com' ohhh ça non, et encore moins à s'branler les miches à discutailler dans l'vent. Nous, on trace not' route, sans dévier, et tant pis pour la gène des sagouins et aut' jean-foutres qu'on pourra bien croiser si tel est not' bon plaisir, si vous voyez c'que j'veux dire Gniiihéhéhéhéhéhééé.

Maint'nant, dernier avertiss'ment. Si par bonheur, vot' vision des choses r'joignaient les notres et qu'vous fassiez en sorte qu'on vous accueille dans not' p'tite famille, j'préfère prév'nir que guérir: on s'débarasse jamais des liens du sang, et une fois d'venu membre du Soleil Noir, c'est pas jusqu'à c'qu'la mort nous sépare, c'est même au d'la.

Un moment de silence s'installe alors que Cornélius semble partir dans ses pensées.

Puis, soudain, son masque rude et froid s'évanouit brusquement pour laisser la place à un sourire plein de chicots et à un regard amusé, preque enfantin.

-Bon alors les aminches, ça vous dirait pas d'nous raconter d'ou qu'c'est qu'vous v'nez autour d'une bonne boutanche eud'h Rhum? Plutot qu'de laisser parler l'paûv Cornélius jusqu'à c'que son gosier y s'détache tout seul tellement qu'il est désseché, mais ça les jeunes y s'en moquent de c'qui peut arriver au vieux Cornélius, y préfèrent faire tout plein d'canailleries et aut' jeuness'rie qu'la morale réprouve plutot qu'd'écouter les sages et respectueux principes d'un vieil homme qu'a d'la bon-sens'rie à r'vendre ohhh ça oui!

Weija a écrit:Merci d'votre accueil en tout cas.

Moi c'est Veija, comme je vous l'ai dit.
J'ai pas grande attente de ce monde nouveau qui s'offre à tous les gars de bonne volonté.

Pour tous ceux qui voudraient profiter de mes formes généreuses, j'vais répéter les regles. Parce que j'ai l'habitude de bosser dans un univers de mecs, et que je susi à nouveau tombé sur un groupe avec....avec....de fortes personnalités.

Mon cul, c'est pas open bar. L'accès est réservé, et si y'a des volontaires, va falloir amadouer le vigile de l'entrée, autrement dit, moi.
Je couche qu'avec des hommes, des vrais. Ceux qui peuvent boire plus que moi sans rouler. Autant vous dire que même dans les docks de Pologne, j'en ai croisé que deux.
Pour l'amoureux transit qui veut des chiards, lui, il peut faire demi tour de suite.

Sinon j'sais gérer un groupe de fortes têtes, et j'suis capable d'assomer un mec à coup de miches. C'est l'avantage d'en avoir des lourdes. Essayez avec vos baloches, vous verrez, c'est pas si évident.

Elle posa ses fesses près du feu, et balança ses cheveux derriere son épaule

A part, ça, j'suis une fille charmante, contente d'etre tombée avec des gens de bonne compagnie.

Et elle se déscendit une seconde rasade.

Personne troquerait sa vodka contre mon genievre, à tout hasard?

Joakhim a écrit:Jo fit rouler la bouteille de vodka qui trainer dans son sac jusqu'a la demoizelle.

" a ta santé, babouschka, bienvenue, content qu'il y ai quelqu'un de caractere qui nous rejoigne.
personnelement j'en ai rien a ciré de ton ptit cul, le voir enbelie suffisament mes journée. je laisse au autre le soin de te fourer haha.

mais ce qui est de l'alcool je mis connais, j'en ai bus de toute les sorte dans tout les troquer d'ce bas monde.
je serait toujours heureux de partager le petit tresors que j'me trimbale.

tien toi qu'est une bonne buveuse, connais tu le buldozer moscovit'? j'vais surment essayer d'en fabriquer, c 'est comme de la vodka bison mais en bien plus mieu , pour sure. me faut trouver les bon ingredient, et jte dis pas dans 3moi on se fendra le crane a coup rasade...haha"

Nexis revenait d'un tour de garde pour trouver ses frères rassemblés autour d'un feu. Ils discutaient avec une nouvelle personne.

Alors, ça discute ? J'ai fais un petit tour de garde. Avec toutes ces personnes qui rôdent dans le coin, on ferait mieux de se tenir prêts, on ne sais jamais quel taré pourrait vouloir tenter sa chance.

Se tournant vers la nouvelle tête.

Tu dois être la fille dont nous a parlé Telkran, celle que j'ai rapidement entendue à la radio il y a peu.
Moi c'est Nexis.

Tout en terminant sa phrase, Nexis s'assit à son tour autour du feu.

Z'avez quoi à boire ?

-"T'as bien raison, jamais baissé sa garde, c'est l'b-a-ba au rhum du métier.

En parlant d'rhum, j'pense bien qu'nous en reste, ainsi que d'la liqueur eudh' genièvre ou d'la vodka, voir d'cette salop'rie d'alcool pur, mais j'pense qu'à part Jo ça va interresser personne. Ou d'la biere, y en a aussi, pour ceusses qu'veulent juste s'humecter la bouche plutot qu'de s'fracasser l'crane.

C'qu'on d'viendrait un vrai bar ambulant a force d'ramasser c'qui traine dans les poches des gens Gnihééhéhéhéhé

Tiens, c'mmence par ça, fit Cornélius en lui tendant une bouteille de rhum tirée du bordel innomable qui lui tenait lieu de sac. Ca aide a lutter cont' ce satané vent du soir, pi ça détend l'humeur, et en c'moment on en a bien b'soin.

C'est bien vrai qu'on commence à en avoir une sacrée cargaison de ces alcools, mais on compense ça avec le rythme de descente

Allez, je la prend celle là !

Ni une ni deux, Nexis attrapa la bouteille que le Cornu lui tendait et s'en enfila 2 bonnes grosses rasades.

Haaaa ! ça fait du bien par où que ça passe !

Telkran apparait au coin du feu. Comme à son habitude, il a pris le temps de soigner et de nourrir Kumadu. Le petit se porte bien, et il a l'air d'apprécier charli comme il ne l'avait jamais apprécié auparavant. Toujours attaché un peu à l'écart du groupe, l'homme sauvage est resté farouche n'appréciant que très peu l'agitation des feux de camp.

Sur le chemin qui le ramène près du groupe, la curiosité de Telkran est piquée à vif lorsqu'il se rend compte de l'animation particuliere autour du feu.
une nouvelle tete!

hmmm et pas si mal la nouvelle tete...
Et l'ambiance semble un peu plus sereine malgré les derniers évenements.

Telkran s'approche tranquillement laissant de coté sa mauvaise humeur et ses pensées noires.... Il a bien besoin de se détendre et de se changer les idées.

Accostant la nouvelle venue ;

Tiens tiens....Veija je présume?

Moi c'est Telkran.

La détaillant des pieds à la tete avec un petit sourire;
Enchanté de te rencontrer.

Telkran. Le gars de la radio.
C'est donc à toi que je dois d'être ici. Et sans doute d'être en vie.

Tout aussi enchantée Telkran. Je crois que j'ai une dette envers toi.

Se tournant vers le reste du groupe

Envers vous tous en fait.
Sachez que je paye toujours mes dettes. Et je crois que la vie, dans ce désert, c'est une dette de sang.
J'espere me montrer à la hauteur de votre accueil.

Levons nos verres, aux vivants, aux morts, et à tous ceux qui passeront de l'un à l'autre.

Santé!

Se parlant à elle même, songeuse et scrutant l'horizon.
L'heure est déjà bien avancée...

Nexis s'était à peine posée que déjà elle se relevait.

Jo', du boulot nous attend et on doit se mettre en route maintenant si nous voulons profiter des premières lueurs de l'aurore le moment venu.

Se tournant vers le reste de la troupe.

Veija... c'est partie remise, nous boirons ensemble à notre retour, le Soleil Noir sera alors plus brillant.

Jo fini sa bouteille de rhum en deux gorgée, et se leva...
"houpla, frai comme un goujon le jo... passe devant nexis j'vais prendre mon barda et j'arrive..."
Jo alla chercher son sac poser quelques metres plus loin, puis suivis les pas de nexis.
" bon bande de cul terreux, on s'revois bientot, a la prochaine ma bonne dame, vider pas notre " bar" et eviter de vous faire violer par ce vieux pervers de cornus...
Ha et pis Telk , j'ai mis les main de charli a secher sous le feu de camps, tu les deterrera quand vous partirai..."

Une fois arrivé dans le groupe, l'indien ne s'était pas mis en avant. Il avait brièvement parlé avec Telkran, cependant. Et avec Johnny le joueur.
A peine arrivé à Lune Blanche, il s'enthousiasmait intérieurement pour la chasse au bison, rêvant d'intégrer le soleil Noir, seule tribu digne de ce nom qu'il ai rencontré.

Johnny lui avait parlé de Vegas et de construire de grand wigwam.
Mais l'appel des Plaines avait pris le dessus.
A la demande du chef de la tribu, il avait rejoint le soleil noir en courant inlassablement.
Il avait fini par trouver tout le groupe à la pointe est des plaines, avant le grand désert.

Et là il devint silencieux. Non pas que le groupe ait été particulièrement bavard. Et le silence ne dérangeait pas Kocheese. A peine sorti du bunker, il avait rencontré son double et l'avait poursuivi. Il n'avait pas eu le temps de regarder autour de lui.

La beauté ravagée du monde qui l'entourait l'avait abasourdi.

Une lune plus tard, l'arrivée d'une forte tête fit grand bruit dans le groupe. Elle s'appelait vieja. On voit peu de femmes dans les parages.
Autour du feu, on avait sorti les bouteilles, et avec l'ivresse, la conversation s'emportait.

L'indien, un peu à l'écart regardait les visages pâles boire ce poison qu'on appelle alcool. Il secoua la tête d'un air réprobateur.

Il apprit par la suite qu'il fallait s'empoisonner à l 'eau de feu pour pouvoir prendre la femme blonde. Ce qui le laissa perplexe. Elle était probablement un diable pour demander chose si insensée!
Elle était arrivée en psalmodiant des incantations en plus. Et elle parlait de son père comme d'un grand papy Touh...

L'homme qu'on appelle Joakim discuta de choses étranges, buvant l'eau-de-feu à pleine gorgée, et celui qu'on appelle Cornelius parlait sans cesse. Il semblait être un conteur, se dit Kocheese, hochant la tête tout en grignotant son morceau de Charli.

Cornelius partit alors dans un grand discours sur les valeurs de sa tribu.
Kocheese continua à acquiescer. Cela semblait bien et naturel, et il n'était pas opposé au cannibalisme rituel.

Kocheese, accroupi, continua à observer. Nexis revint de son tour de garde et se saisit immédiatement d'une bouteille.
Telkran surgit soudain, parlant peu mais bien.

Clignant des yeux, l'indien se dit que personne ici ne craignait la mort pour boire autant de ce breuvage mortel. Il sourit du coin des lèvres.

Il réfléchissait à la manière la plus convenable de se présenter mais déjà Nexis et Joakhim partait effectuer une tâche mystérieuse.

Il toussota. Puis se leva. Et parla:


- "Hugh, grande tribu du Soleil Noir! Je suis Kocheese. Le nom de ma tribu n'a plus d'importance puisque j'en suis le dernier et que j'ai rendu le dernier hommage aux Ancêtres, les confiant au Vent et à la terre. Les Pères de mes Pères me regardent.

Je reste toutefois un guerrier et le sang de mes ennemis m'abreuve et leur cervelle me nourrit, s'ils sont dignes de respect.

Je vous remercie d'avoir tué celui qui avait volé mon nom. J'espère que vous lui avez fait subir une mort lente et douloureuse.

Je remercie la grande Mamie Touh de m'avoir guidé jusqu'à vous et j'espère qu'ensemble nous chasserons bientôt le Bison!"

Puis il se rassit et redevint silencieux, attisant calmement les braises du foyer.

Plus tard, il se demanda quel acte de bravoure avait pu accomplir Charli pour que toute la tribu l'honore ainsi.
Il fit part de cette question à Cornelius et à Telkran.